Se libérer des émotions négatives
Lâcher prise, être léger, se « désencombrer », relativiser, ne pas se préoccuper.
Voilà à quoi nous rêvons tous, voire prodiguons comme conseils autour de nous ! La littérature en psychologie et développement personnel abonde aujourd’hui sur ces thèmes, reflétant notre souci d’allègement. Pourtant, même si la théorie est simple à comprendre, nous n’y arrivons – de loin – pas toujours comme nous le souhaiterions. Ce qui semblait acquis, ressurgit à l’occasion d’une situation particulière, des pensées parasitent notre esprit, des émotions ou angoisses nous submergent et nous ne savons pas toujours pourquoi.
C’est que la légèreté, par essence simple, a des chemins d’accès souvent complexes, à notre image : elle a en effet ses méandres, mais aussi plusieurs dimensions. Un « travail sur soi » peut se faire sur un plan, sans que cela permette pour autant de se sentir vraiment libéré.
Stanislav Grof, célèbre psychiatre pionnier des recherches sur les états modifiés de conscience, synthétise ses expériences sur la structure humaine en la présentant comme des couches imbriquées l’une dans l’autre, comme les couches d’un oignon en interaction entre elles, selon 4 dimensions :
- la dimension biologique et sensitive
- la dimension psychodynamique et biographique concernant l’inconscient individuel et notre personnalité, influencée par notre histoire personnelle
- la dimension périnatale, autour de l’expérience in utero et de la naissance, influençant notre approche de la vieillesse et de la mort, et nous ouvrant à l’expérience du spirituel et du religieux
- la dimension trans-personnelle dans laquelle l’individu fait l’expérience d’une conscience dépassant les limites habituelles de son ego, de l’espace et du temps
En partant de cette représentation schématique des expériences humaines, nous comprenons bien que pour s’alléger il est nécessaire de travailler sur plusieurs plans, allant du respect de notre corps physique jusqu’à l’intégration progressive d’une conscience collective. De plus, cette représentation a l’avantage de nous faire comprendre qu’aucune dimension n’est plus importante que les autres. Ainsi, travailler uniquement notre dimension spirituelle sans nous occuper de notre corps ou de notre psychologie serait une voie incomplète. C’est bien entendu valable quelque soit la dimension considérée.